France : multiplication des profanations d’églises

Quelle: FSSPX Actualités

Tabernacle défoncé, hosties consacrées piétinées, inscriptions haineuses, mobilier cassé, œuvres d’art volées… La liste des actes de profanation d’églises se rallonge chaque jour en France.

La dernière en date s’est produite à Nantes où, dans la nuit du 26 au 27 février, l’une des portes de la basilique Saint-Donatien a été recouverte de propos abjectes : « Brûle ton église ». Quelques mètres plus loin, on pouvait lire sur le mur de l’enceinte du lycée catholique Saint-Donatien : « Les curés au bûcher, les sorcières en liberté » et aussi le vieux slogan anarchiste, « Ni Dieu, ni maître ».

Deux jours plus tôt, toujours à Nantes, c’est l’église Saint-Clément qui était visée : une station du chemin de croix volée, la main d’une statue de saint Pierre brisée, des chaises ont aussi été cassées. En juin dernier, à l'intérieur de la cathédrale de Nantes, une statue du général de Lamoricière fut recouverte de peinture rouge. En région parisienne, les profanations sont encore plus nombreuses.

Dans l’Essonne, on en dénombre huit ces derniers mois. Le 12 février dernier, on a retrouvé le tabernacle de l’église Saint-Michel à Morangis défoncé à coups de marteau. Calice, ciboire, patène en or furent dérobés. Le curé de la paroisse, le P. Kaseshi a pu récupérer les fragments d’hosties piétinées… Elles étaient toutes consacrées. Interrogé par le quotidien La Croix, le maire de Morangis Pascal Noury, refuse pourtant d’y voir un acte de profanation : « Pas d’inscription antichrétienne, pas de crucifix retourné… Ce n’est pas du même ordre qu’un tag antisémite sur une tombe juive. » Ce n’est pas l’avis de l’évêque d’Évry, Mgr Michel Dubost, qui, dans un communiqué daté du 19 février 2010, déplore « le silence à propos des églises », dénonce les pouvoirs publics, « responsables par leur carence » et prévient : « S’il faut hurler, nous hurlerons. »