Israël prive les chrétiens de Palestine de visa pour Pâques

Source: FSSPX Actualités

La veillée pascale dans l'église du Saint-Sépulcre.

Le Patriarcat latin de Jérusalem a dénoncé le 27 mars l’interdiction signifiée par l’administration israélienne à 600 chrétiens palestiniens résidant à Gaza de se rendre à Jérusalem pour prier pendant les fêtes pascales. Finalement, ils seraient trois fois plus à s'être vu refuser l'accès à la ville sainte.

« Nous avons demandé 600 permis d'accès pour les membres de notre communauté à Gaza, mais aucun n'a été accordé », déplore Ibrahim Shomali, chancelier du Patriarcat latin.

La raison avancée par l’administration israélienne est que, les années précédentes, plusieurs chrétiens de Gaza auraient saisi l’opportunité de venir à Jérusalem pour Pâques pour ensuite rester dans la région et ne plus repartir pour leur territoire d'origine.

« Notre droit en tant que Palestiniens est de pouvoir accéder librement à notre terre », poursuit le chancelier, qui ajoute : « nous voulons juste prier et célébrer que Jérusalem est la capitale du monde pendant Pâques ».

Historiquement, le Saint-Siège ne reconnaît pas l’annexion de la partie Est de la Ville sainte par Israël. Le 6 décembre 2017, alors que le président américain Donald Trump annonçait sa décision de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, le pape François avait rappelé la position ininterrompue du Vatican depuis 1947. Elle est celle que le cardinal Jean-Louis Tauran, alors secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, avait expliqué en 1998, à savoir que « toute revendication exclusive – qu’elle soit religieuse ou politique – est contraire à la logique véritable de l’identité de la Ville ». Dès lors, « des revendications exclusives selon les critères numériques et historiques sont irrecevables ».

Le Vatican s'en tient à la résolution du 20 août 1980 du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la proclamation par Israël de Jérusalem comme capitale « une et indivisible ».