En Irlande, l’avortement légal est désormais pratiqué

Source: FSSPX Actualités

Le premier avortement légal en République d’Irlande, était prévu le lundi 7 janvier 2019, qui plus est - ironie du sort - dans un établissement de soins catholique, l’hôpital Notre-Dame-de-Lourdes de Drogheda, une agglomération située au nord de Dublin. 

Un groupe de sept catholiques militant pour la protection de la vie, s’est rassemblé au matin du 7 janvier 2019 devant l’hôpital, « tout simplement pour montrer son soutien à cet enfant qui perd la vie aujourd’hui », selon la déclaration de Charles Byrne, l’un des participants. 

L’archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin, s’exprimant le 5 janvier à la Radio-télévison irlandaise, avait par avance déconseillé aux catholiques de manifester aux abords directs des hôpitaux, au motif que « les établissements de soins ne sont pas uniquement fréquentés par des personnes ayant recours à l’avortement ». 

Les prêtres de Drogheda avaient de leur côté demandé le dimanche de l’Epiphanie, des prières afin que la jeune femme souhaitant avoir recours à l’avortement le lendemain « change son cœur ». 

L’Eglise catholique d’Irlande a profité de la nouvelle année pour réaffirmer son opposition à l’avortement approuvé largement par référendum en mai 2018 : ainsi, lors de son message de vœux, Mgr Eamon Martin, archevêque d’Armagh et président de la Conférence épiscopale irlandaise, a rappelé que la loi sur l’avortement n’avait « aucune force d’obliger moralement en conscience », et que les catholiques devaient « s’y opposer ». 

Mgr Kevin Doran, évêque d'Elphin, a pour sa part déclaré dans son message du nouvel An aux fidèles de son diocèse, que les politiciens catholiques qui avaient plaidé en faveur de l'avortement avaient « choisi une position qui les mettait clairement en dehors de la communion de l’Eglise ». 

Pour mémoire, le droit de l’Eglise condamne d’une sentence d’excommunication à effet immédiat ceux qui ont directement participé à la réalisation effective d’un avortement.