Sinaï : la redécouverte de textes enfouis

Source: FSSPX Actualités

Vue du monastère Sainte-Catherine du Sinaï.

Une organisation américaine à but non lucratif, « Early Manuscrits Electronic Library » (Emel) doit rendre au cours de l'année 2018 les résultats de ses travaux. Ces derniers portent sur 160 palimpsestes du monastère Sainte-Catherine du Sinaï, qui abrite l’une des plus anciennes bibliothèques du monde.

Le monastère Sainte-Catherine a été fondé au cœur du Sinaï au IVe siècle. Sa bibliothèque renferme des manuscrits vieux, pour certains, de dix-sept siècles.

Au Moyen Age, le prix du parchemin étant élevé, une pratique courante consistait à réutiliser les manuscrits en y effaçant les textes déjà rédigés pour en écrire de nouveaux. On les grattait à l'aide d'une pierre ponce, d'où le nom de palimpseste, qui signifie « gratté de nouveau » en grec ancien.

A l’aide de technologies de pointe, les équipes de l’Emel ont pu mettre à jour des écrits invisibles à l’œil nu, recouverts par d’autres textes : « les couches recouvertes contiennent des langages et des textes qui possèdent une valeur inestimable pour reconstruire l’histoire du Moyen Orient, de la fin de la période Antique et du Moyen Age », confie l’un des chercheurs.

Parmi ces découvertes exceptionnelles, Emel a révélé trois textes qui auraient été écrits par Hippocrate, le père de la médecine. Le grand public devrait avoir accès aux résultats de ces découvertes durant cette année 2018.