Ordre de Malte : la version du chancelier

Source: FSSPX Actualités

Le chancelier de l’Ordre, M. Boeselager, c’est ce personnage-clé au centre de la tourmente médiatique de ces dernières semaines qui a vu tomber la tête du Grand-Maître Matthew Festing, et la mise au second plan du Cardinal R. Burke, Protecteur de l’Ordre, au profit de Mgr Becciu, Substitut du Secrétaire d’État, qui a été nommé Délégué spécial du Saint-Père. 

M. Boeselager vient de livrer sa version des faits dans une interview accordé au vaticaniste Andrea Tornielli, et publiée le 26 février dernier. Il ressort de cet entretien que — selon les dires du Chancelier — le Grand Maître lui avait demandé de démissionner sur la demande du Saint-Siège, ce qui était faux ; l’affaire de la vente de contraceptifs que Boeselager déclare n’avoir jamais encouragée et qui n’était pas d’ailleurs de son ressort, était, toujours selon lui, un prétexte. Le chancelier expose sa thèse : le discrédit qu’on a tenté de lui faire subir manifeste un problème ancien de gouvernance au sein de l’Ordre : le fossé ne cessant de grandir entre le Maître et son Conseil. La crise a vraiment éclaté lors d’une affaire d’héritage — 120 millions d’euros tout de même, encore bloqués en Suisse à l’heure qu’il est — attirant beaucoup de convoitises. 

À la fin de ce passionnant entretien, Boeselager mentionne la lettre du pape François, dont les médias ont fait part de l’existence, et qui ferait allusion — il faut encore parler au conditionnel — à l’infiltration de l’Ordre par des sociétés maçonniques.