Lourdes en observation

Dans La Croix du 7 juin 2019, le nouveau délégué apostolique explique que sa nomination est intervenue après le rapport effectué par Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, afin de « porter un regard extérieur et prendre des mesures pour que le sanctuaire réponde toujours mieux à sa mission spirituelle d’accueil des pèlerins ». 

Salvatore Cernuzio, dans l’édition de Vatican Insider du 6 juin 2019, explique que la décision du pape est motivée par son inquiétude de voir le sanctuaire « trop insister sur l’aspect financier ».

En effet, afin de redresser la situation financière de Lourdes, l’évêque, Mgr Nicolas Brouwet, avait fait appel en 2016 à Guillaume de Vulpian, ancien directeur des relations humaines chez Renault. Ce dernier exerça sa charge avec beaucoup de compétence, contribuant, selon La Croix, au « rétablissement de l’équilibre financier dès 2018 ». 

Mais ces bons résultats ont été obtenus au prix d’une « gestion énergique » ayant entraîné de nombreuses « crispations » au sein d’un personnel peu habitué aux méthodes de gestion d’entreprise. Sans parler des polémiques autour des nouveaux brûloirs de cierges ou de l’augmentation d’un euro - par jour et par pèlerin - de la contribution demandée aux pèlerinages organisés. 

C’est pourquoi, par cette décision, « le pape François souhaite que le primat spirituel soit mis en avant par rapport à la tentation de trop souligner les aspects liés à la gestion ou aux finances », résume Andrea Tornielli dans VaticanNews le 6 juin 2019.