France : forte augmentation du nombre d’avortements

Source: FSSPX Actualités

Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), après deux années de baisse exceptionnelle, dues aux années de Covid-19, le nombre d’avortements en France est reparti à la hausse jusqu’à dépasser le niveau d’avant la crise sanitaire.

Au total, 234 000 interruptions volontaires de grossesse ont été recensées en 2022, 7 000 de plus qu’en 2019, 17 000 de plus qu’en 2021… soit le plus haut niveau enregistré depuis 30 ans, en 1990.

Depuis mars 2022, le délai légal de recours à l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) a été prolongé de deux semaines, s’établissant aujourd’hui à 14 semaines.

L’allongement de deux semaines (de 12 à 14) du délai légal de recours, prévu dans la loi de mars 2022, « ne suffit pas à expliquer cette augmentation », relève la Drees, les IVG les plus tardives représentant « moins d’un cinquième du surplus observé par rapport à l’année 2021 ».

Les raisons se trouvent aussi dans les mesures qui ont simplifié le parcours des femmes qui souhaitent avorter.

Les jeunes femmes ont plus recours à l’IVG

Ce calcul pourrait-il être biaisé par l’augmentation de la population ? Non, car c’est parmi les femmes âgées de 20 à 29 ans que les IVG restent les plus fréquentes, avec un taux de recours de 26,9 IVG pour 1000 femmes entre 20 et 24 ans (+ 2,6 points par rapport à 2021) et 28,6 IVG pour 1000 entre 25 et 29 ans (+ 2,2 points).

Entre 2021 et 2022, « les taux de recours augmentent pour toutes les femmes majeures avec une hausse plus marquée chez les 20-29 ans », note la Drees.

Quant aux disparités territoriales, elles demeurent, avec un taux de recours qui peut « varier du simple au double » selon les régions, mais qui globalement augmente dans toutes les régions métropolitaines ainsi que dans les départements et régions d’outre-mer, à l’exception de la Guadeloupe.

Certains ont bien tenté de freiner la tendance. Fin mai et début juin, les actions du collectif Les Survivants — des collages “pro-vie” sur des Vélib’, à Paris, et des affiches publicitaires à Lyon — avaient marqué l’opinion, revigorant les uns, effrayant les autres.

Ces derniers ont été mieux écoutés par les institutions : mercredi dernier, la Ville de Paris lançait une « grande campagne en faveur du droit fondamental à l’avortement », déclinée en panneaux d’affichage et flyers distribués dans les rues.

Ces terribles statistiques de l’avortement sont à mettre en parallèle avec la baisse de natalité observée l’année dernière. Cette baisse signe une perte de l’espoir en l’avenir dans la population française. Il est urgent de revenir à la loi morale, sous peine de voir un effondrement se produire.