Conclave : une défection parmi les cardinaux électeurs

Source: FSSPX Actualités

Les cardinaux Vinko Puljić et Antonio Cañizares Llovera

Les cardinaux continuent à arriver à Rome qui abrite l’Etat de la Cité du Vatican, centre du monde catholique, pour assister aux funérailles du pape défunt, pour participer aux congrégations cardinalices, et, pour tous ceux qui n’ont pas encore atteint la limite de 80 ans, pour être membres du conclave qui élira le successeur de François.

Après le 10e consistoire tenu par le pape François le 7 décembre 2024, et depuis le 19 avril 2025, qui a vu le 80e anniversaire du cardinal George Alencherry, le Collège cardinalice compte 252 cardinaux, dont 135 cardinaux électeurs et 117 cardinaux non-votants. Toutefois, le nombre de cardinaux électeurs reste encore incertain.

D’abord à cause du flou qui entoure la réintégration éventuelle du cardinal Angelo Becciu, qui fait tout son possible pour l’obtenir comme l’a expliqué ce site dans un article récent. Il est probable que son sort sera réglé au cours d’une congrégation cardinalice générale, mais l’affaire risque d’être difficile.

Mais il peut aussi y avoir des désistements pour des raisons médicales : deux des cardinaux électeurs, Vinko Puljić et Antonio Cañizares Llovera, avaient déclaré être empêchés en raison de leur santé défaillante ou insuffisante pour faire le voyage. Cependant, le premier nommé a finalement obtenu le feu vert de son médecin et se rendra bien à Rome.

Voici un extrait de ce que dit d’eux le site Cardinalis collegii recensio :

Vinko Puljić est archevêque émérite de Sarajevo. Né le 8 septembre 1945, il est ordonné prêtre en 1970. Le 19 novembre 1990, il est nommé archevêque de Vrhbosna, Sarajevo, et reçoit le cardinalat en 1994, faisant de lui l’un des plus jeunes membres du Collège des cardinaux à cette époque.

Le cardinal bosnien s’est exprimé ouvertement sur le déclin de la population catholique à Sarajevo, déclarant que la ville était devenue « exclusivement musulmane » et a critiqué la communauté internationale pour ce qu’il perçoit comme un favoritisme envers les musulmans.

Le cardinal Puljić s’oppose fermement à la bénédiction des couples de même sexe. Il a également critiqué la voie synodale allemande et les réformes proposées, les qualifiant d’incompatibles avec l’Evangile.

Quant à Medjugorje, il tient la position officielle des évêques de Bosnie-Herzégovine, à savoir qu’« on ne peut affirmer que ces événements concernant des apparitions et des révélations sont de nature surnaturelle ». Mais il concède que la prière y est autorisée et a reconnu son potentiel évangélique.

Le cardinal Antonio Cañizares Llovera a été surnommé le « petit Ratzinger ». Né le 15 octobre 1945 à Utiel, en Espagne, ordonné prêtre le 21 juin 1970, il est nommé évêque d’Avila en 1992, archevêque de Grenade en 1996, puis archevêque de Tolède en 2002. Il est nommé préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements en 2008. Il a été élevé au cardinalat en 2006.

Le cardinal Cañizares Llovera a occupé plusieurs postes importants au sein de la Conférence épiscopale espagnole. En octobre 2015, il a fait la une des journaux en remettant en question l’arrivée des réfugiés en Europe, suggérant qu’ils pourraient être « le cheval de Troie des sociétés européennes ».

Le cardinal a ouvertement critiqué ce qu’il appelle « l’empire gay » et « certaines idéologies féministes », les accusant d’attaquer la famille chrétienne. Il a également appelé à désobéir aux lois « injustes » fondées sur « l’idéologie du genre », qu'il considère comme « la plus insidieuse et la plus destructrice de l’humanité dans toute l’histoire ».