Colombie : vers le suicide-assisté dès 7 ans ?

Source: FSSPX Actualités

Après la signature d’un décret gouvernemental légalisant et encadrant l'euthanasie des mineurs, les évêques de Colombie ont exprimé leur rejet unanime et appelé les fidèles à une journée de mobilisation nationale.

En octobre 2017, la Cour Constitutionnelle colombienne avait déjà ouvert le débat sur le suicide assisté des mineurs en appelant de ses vœux une loi afin d’administrer « la mort dans la dignité (sic), chez des enfants et adolescents porteurs de handicaps ou en phase terminale ». Selon la Cour, cette loi chercherait à éviter que les mineurs soient « victimes de traitements cruels et inhumains » (?).

La Cour avait donné quatre mois au ministère de la Santé pour procurer aux personnels médicaux concernés le matériel juridique permettant d’encadrer l’euthanasie des mineurs, dès l’âge de 7 ans… C’est chose faite depuis le 9 mars 2018 et la publication au Journal officiel du décret émanant du ministère de la Santé et de la Protection sociale, qui entend « réglementer la procédure visant à rendre effectif le droit de mourir dans la dignité des enfants et des adolescents ».

La Conférence des évêques de Colombie n’a pas tardé à réagir : laissant passer les élections législatives du 18 mars 2018, les évêques du pays ont publié un communiqué commun le 21 mars, afin de condamner la décision du gouvernement.

Rappelant « l’engagement permanent de l'Eglise dans l'annonce de l'Evangile de la vie », et déclarant qu’il est impossible d’atteindre « la paix si nous continuons à attaquer la vie », les évêques du pays ont affirmé « regretter » et « rejeter » les nouvelles dispositions gouvernementales. D’ores et déjà, les prélats colombiens appellent les fidèles à se mobiliser dans le cadre d’une « Marche nationale pour la vie » qui se déroulera le 5 mai 2018 dans la capitale.

Le communiqué épiscopal s’achève sur un vibrant appel : « Prions Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit, par l’intercession de la Vierge Marie, afin que les attaques contre toute vie humaine cessent, et que des solutions soient trouvées pour garantir, surtout aux faibles et aux nécessiteux, ce droit fondamental et inviolable ».