Bioéthique : le cardinal Sgreccia évoque ses souvenirs

Le cardinal Sgreccia a débuté sa carrière en bioéthique sous le pontificat de Paul VI, au moment de la parution de l’encyclique Humanæ vitæ, en 1968.

A cette époque, les rappels du pape en matière de morale étaient refusés par une partie des universitaires catholiques gagnés par l’esprit de mai 68 : le futur président de l’Académie pontificale pour la vie s’est donc attelé à la rédaction du premier Manuel pour les biologistes et les médecins.

Au cours de son entretien, le cardinal a évoqué la protection spéciale qu'exerça manifestement le Padre Pio en ce domaine, parlant même de « miracle ». C’est en effet la Casa Sollievo della Sofferenza, l’hôpital privé fondé par le capucin stigmatisé, qui a financé la première chaire européenne de bioéthique, posant les fondements d’un combat plus efficace pour la défense de la vie.

Lorsque le quotidien italien demande au prélat de résumer en peu de mots les principes qui l’ont guidé durant toute sa carrière, le cardinal répond qu’il faut bien comprendre que l’objet de la bioéthique est « la personne humaine et pas seulement le corps », car « l’embryon qui se développe suppose le Créateur ».

Quand on lui parle de progrès, le cardinal Sgreccia rappelle la définition du progrès selon Pie XII : « le fait de n’ajouter que le ‘vrai’ au ‘vrai’ ».