Argentine : des avocats s’attaquent à la loi sur l’avortement

Source: FSSPX Actualités

Selon les données officielles, plus de 96 000 avortements ont été enregistrés en 2022. La Catholic Lawyers Corporation met en garde contre ces chiffres « alarmants » et remet en question la loi argentine sur l’avortement, en raison de son adoption pendant la pandémie, alors que les chiffres ne cessent d’augmenter.

73 487 avortements ont été pratiqués en 2021 en Argentine, et 96 664 en 2022, selon les données officielles fournies par la Direction nationale de la santé sexuelle et reproductive du ministère national de la Santé.

Ces chiffres ont suscité l’inquiétude de la Corporation des avocats catholiques, qui considère qu’ils ont atteint des limites « alarmantes » et qu’ils représentent « une tragédie morale et démographique très grave », dans une nation où « le meurtre d’enfants à naître atteint déjà 20 % du nombre total de naissances chaque année ».

C’est pourquoi les avocats catholiques demandent à la Cour suprême de la nation de « permettre d’urgence le traitement des nombreux recours en inconstitutionnalité contre la loi sur l’avortement, pour violation du droit essentiel et fondamental à la vie », selon une déclaration signée par Pedro Andereggen, président de la corporation et Carlos Mosso, secrétaire.

« La Corporation des avocats catholiques porte à l’attention de l’opinion publique les données officielles émanant de la Direction Nationale de la Santé Sexuelle et Reproductive du Ministère de la Santé de la Nation, (…) selon lesquelles, en application de la Loi 27.610, 73 487 avortements ont été pratiqués sur l’ensemble du territoire national au cours de l’année 2021 et 96 664 avortements dans le courant de l’année 2022.

« Chacun de ces chiffres alarmants met en évidence une tragédie morale et démographique très grave pour notre pays, car l’assassinat d’enfants à naître atteint déjà vingt pour cent du nombre total des naissances réelles par année en République argentine.

« Il convient donc que la Cour suprême de justice de la nation permette d’urgence le traitement des nombreux recours en inconstitutionnalité contre la loi susmentionnée pour violation du droit essentiel et fondamental à la vie, qui ont été systématiquement bloqués par le ministère de la santé de la nation par des obstacles formels qui frustrent l’objectif de protection des processus engagés.

« En particulier compte tenu de la clarté de la loi 26.061 sur la protection intégrale des droits des enfants et des adolescents qui permet expressément à tous les citoyens d’intenter des actions administratives et judiciaires afin de rétablir l’exercice et la jouissance de ces droits, par le biais de mesures rapides et efficaces.

« D’autre part, poursuit le communiqué, selon un récent sondage d’opinion, la majorité de la population – 59% – n’est pas favorable à l’avortement volontaire, ce qui démontre l’illégitimité politique de la loi, imposée pour des raisons idéologiques et par opportunisme partisan – quand ce n’est pas par des négociations et des pressions fallacieuses – pendant la pandémie du COVID-19.

« Ceci mérite que les différents secteurs politiques proposent l’abrogation immédiate de cette loi injuste afin d’arrêter ce massacre massif et sanglant d’êtres humains innocents et sans défense. »